DéMENCE : LA COURSE D’ORIENTATION, C’EST AUSSI BON POUR LE CORPS QUE LE CERVEAU !

L’exercice physique améliore certains aspects de la cognition des êtres humains, mais son intensité peut avoir son importance. "De précédentes recherches menées sur les animaux montrent qu'une activité physique modérée ou intense, qui libère de plus grandes quantités de lactate, active davantage de facteur neurotrophique dérivé du cerveau dans l'hippocampe et pourrait donc être optimal pour préserver la fonction cognitive. Les bienfaits cognitifs de l’exercice peuvent être encore plus élevés lorsqu’il est associé à un entraînement cognitif", ont indiqué des chercheurs de l'Université McMaster (Canada).

63 jeunes adultes ont dû soit marcher ou courir en naviguant soit faire uniquement de l’exercice

Dans une récente étude, ils ont ainsi voulu évaluer les effets de la course d’orientation à différents niveaux d’intensité sur la cognition. L’équipe s’est concentrée sur la course d'orientation, car elle oblige les pratiquants à naviguer rapidement à travers une série de points sur un terrain inconnu, en utilisant uniquement une carte et une boussole. Grâce à une attention ciblée et à la déduction, ils utilisent les informations spatiales pour prendre des décisions rapides tout en parcourant un terrain. Cette forme de navigation utilise l’hippocampe, une zone du cerveau plus susceptible que d’autres au déclin lié à l’âge. Pour rappel, la dégénérescence dans cette région peut altérer l'apprentissage, la mémoire et la cognition spatiale.

Pour les besoins des travaux, publiés dans la revue Plos One, les scientifiques ont recruté 63 jeunes adultes actifs et en bonne santé. Les participants, qui n’avaient aucune expérience en course d’orientation, ont suivi un parcours d'intervention de 1,3 km en naviguant et en courant (80 à 85 % de la réserve de fréquence cardiaque) ou en marchant (40 à 50 % de réserve de fréquence cardiaque). D’autres volontaires ont uniquement fait de l’exercice physique sans avoir à naviguer. À l’aide d’échantillons de sang, les auteurs ont mesuré la fréquence cardiaque et les niveaux de lactate des personnes, un indicateur de l’intensité de l’exercice physique, et du facteur neurotrophique dérivé du cerveau, un promoteur de la plasticité cérébrale. Ils ont testé les performances de la mémoire avant et après les sessions.

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